Présenté par Sony comme étant un boîtier plein format polyvalent, l’Alpha 7 IV embarque un capteur 24×36 de 33 Mpx de définition. Le boîtier est équipé de deux processeurs Bionz XR. Son module AF a été amélioré et s’associe désormais à une IA.
Sorti dans le courant de l’année 2021, le Sony Alpha 7 IV met en avant un design plus abouti et une finition noire de bonne facture. Il se pare d’une poignée en similicuir très creusée qui assure une bonne prise en mains 👍. Il propose aussi un nouveau joystick et ses commandes sont bien agencées. Bon nombre de celles-ci sont d’ailleurs entièrement personnalisables tout comme le menu rapide. Quoi qu’il en soit, l’appareil ne laisse toujours que peu d’espace entre l’objectif et la poignée. Ce qui complique quelque peu son utilisation si vous portez des gants.
Le levier destiné à la gestion de l’AF présent sur le Sony Alpha 1 est placé sous le sélecteur des modes photos de cet Alpha 7 IV. Tout comme sur l’Alpha 7S III, l’écran du Sony Alpha 7 IV est monté sur rotule. Notez qu’il s’agit d’un moniteur tactile de 3″ avec une résolution de 1 440 000 px.
Le viseur électronique du Sony Alpha 7 IV est à 3,69 millions de points et il offre un rafraîchissement maximal de 120 i/s. Côté menu, l’Alpha 7 IV bénéficie du même nouveau design retrouvé sur l’Alpha 7S III. Vous aurez donc droit à des onglets positionnés à la verticale, une interface plus riche en couleurs ainsi qu’une meilleure organisation des menus avec des intitulés plus précis ✔️. Le boîtier dispose d’un double emplacement pour cartes SD, dont l’un peut en plus accueillir le format CFexpress Type A. Pour ce qui est de la connectique, vous pouvez retrouver une prise HDMI de type A, une entrée USB-C ainsi qu’un USB 3,2 Gen 2 et des prises pour micro et casque. Notez que ce Sony Alpha 7 IV peut exploiter l’application Sony Imaging Edge Mobile via une connexion Wi-Fi ou Bluetooth.
Réactivité
Le module autofocus du Sony Alpha 7 IV bénéficie de 759 collimateurs et peut travailler sur une couverture à 94 % du capteur. Il se révèle véloce, car avec le FE 24-70mm f/2,8 GM, il opère à une vitesse d’environ 0,11 s ⏱. En revanche, un léger retrait est constaté en condition de faible lumière. Cela n’enlève rien à la performance de l’autofocus du Sony Alpha 7 IV qui est nettement l’un des plus rapides du marché.
Côté démarrage, le boîtier met un certain temps avant d’être opérationnel. Un autre point qui déplaît réside dans le fait que le Sony Alpha 7 IV ne parvient pas à maintenir un rythme soutenu sur les déclenchements successifs et à répétition. Un enchaînement de clichés trop rapide conduit souvent au blocage du boîtier.
Le mode rafale du Sony Alpha 7 IV est quant à lui, limité à seulement 10 i/s. En plus, cette cadence n’est atteinte que si vous optez pour le paramétrage H+. C’est une performance bien en deçà de ce que le Canon EOS R6 propose avec ses 20 i/s.
Avec une vitesse de 1/8000s, Sony reste loin derrière Fujifilm et Olympus qui mettent en avant des vitesses maximales pouvant atteindre les 1/32000s. Le boîtier est nettement à la traine lorsque le Canon EOS R3 est même capable d’aller jusqu’à 1/64000s.
La détection et le suivi AF des sujets sur le Sony Alpha 7 IV est en revanche excellent 👏 👏. Qui plus est, le boîtier embarque désormais un mode de détection des oiseaux et des yeux des animaux. À ce sujet, l’appareil propose une meilleure gestion auto des collimateurs comparé à l’Alpha 7 III. Il bénéficie même de la précision retrouvée sur le Sony Alpha 1.
Qualité Photo
La gestion des montées en sensibilité du Sony Alpha 7 IV est appréciable. Jusqu’à 800 ISO, les images ne présentent quasiment aucun grain. Ce n’est qu’à partir de 1 600 ISO que des dégradations infimes se font voir. À partir de 3 200 ISO jusqu’à 6 400 ISO, les dégradations sont plus prononcées, mais les images restent exploitables dans l’ensemble. D’une manière générale, la dégradation des rendus n’est réellement gênante qu’à partir de 12 800 ISO. Quoi qu’il en soit, vous pouvez toujours travailler avec 25 600 ISO. En revanche, vous devez composer avec une correction assez contraignante du bruit électronique qui s’effectue depuis le boîtier 😕.
L’un des points forts du Sony Alpha 7 IV, c’est la dynamique de son capteur. L’appareil propose une bonne latitude d’exposition qui vous permet une restitution des basses et hautes lumières à des valeurs assez étendues.
Qualité Vidéo
Le mode vidéo du Sony Alpha 7 IV bénéficie d’une large sélection de fonctionnalités qui sauront satisfaire les vidéastes. L’appareil dispose notamment de la compression All-Intra ainsi que de l’échantillonnage en interne en 4:2:2 10 bits.
En utilisant une carte CFexpress Type A, il est possible d’effectuer un enregistrement en 4K Ultra HD à 60 i/s avec un débit de 600 Mb/s. Il faut malgré tout savoir que contrairement à l’Alpha 7S III, la 4K à 60 i/s sur le Sony Alpha 7 IV génère un recadrage conséquent de 1,5x. Fort heureusement, il vous est possible d’opter pour un enregistrement sans recadrage avec la 4K à 30 i/s. D’ailleurs, aucune différence notoire n’est à préciser quant à la qualité des images obtenues avec les deux modes d’enregistrement. Que ce soit dans l’un ou dans l’autre, le rendu est de bonne qualité et les détails sont correctement restitués 😃. En termes de précision, l’Alpha 7 IV peut se targuer de surpasser le Canon EOS R6.
D’autre part, il faut savoir que Sony ne propose toujours pas le format 4K DCI sur son Alpha 7 IV. À part cela, si l’A7S III permet un mode ralenti à 120 i/s en 4 K, l’Alpha 7 IV se limite à 1920 x 1080p.
Pour ce qui est de l’autofocus en mode vidéo sur le Sony Alpha 7 IV, la réactivité est au rendez-vous 🥳. L’appareil accueille également 3 nouvelles fonctions sur la mise au point manuelle : le Focus MAP, l’AF assist et un mode permettant de compenser le focus breathing.
Sur les points qui fâchent, Sony affirme que son Alpha 7 IV autorise les enregistrements en live-streaming et en 4K. Pourtant, la cadence est restreinte à 15 i/s et dans la pratique, il faudra se cantonner à une captation 1920 x 1080p.
Concernant le rolling shutter, il semble mal maîtrisé, car très présent en 4K. Pour s’en débarrasser, vous devez soit enregistrer avec le format Super35, mais toujours avec quelques déformations, soit opter pour le Full HD où les altérations d’images tendent à disparaître.
Conclusion
Le Sony Alpha 7 IV répond aux attentes des plus exigeants en termes d’ergonomie et de performances. L’appareil propose un suivi du sujet et une gestion AF impressionnants. Dans l’ensemble, le boîtier offre une belle prestation couplée à des rendus de grande qualité. Même si la partie vidéo comporte encore quelques points à améliorer, force est de constater que l’Alpha 7 IV respecte ses engagements et peut parfaitement faire office de référence en matière d’hybride 24×36 polyvalent 🙌.
