Avec ses 256 grammes, le Ricoh GR III est réellement un appareil compact. Son design est globalement le même que celui du Ricoh GR II, ce qui rend sa prise en main plutôt agréable. Cependant, quelques éléments ont été retirés afin de réduire la taille du boîtier. Ainsi, vous n’aurez pas droit à un flash ou un objectif. Pour en profiter, vous aurez besoin d’utiliser la griffe porte-accessoire.
La prise HDMI a également été retirée, laissant uniquement place à un port USB-C. L’écran sur ce modèle est tactile, mais sa réactivité n’est pas parfaite. De plus, ce moniteur n’est pas orientable et le besoin d’utiliser un viseur se fait souvent ressentir lorsqu’il faut travailler sous le soleil😦.
L’ergonomie du menu de l’appareil est fidèle à la marque. Les habitués s’y retrouveront vite, mais les néophytes souhaiteront sûrement un menu qui soit plus clair. Il faut savoir qu’en dépit de la possibilité de personnaliser le boîtier, il est toujours difficile de se repérer dans les sous-menus. L’ergonomie des touches est, quant à elle, plus intéressante puisqu’elle permet d’utiliser facilement l’appareil à l’aide d’une seule main.
Même si de nombreuses modifications ne font pas l’unanimité sur le Ricoh GR III, ce modèle présente quelques points appréciables. C’est par exemple le cas du Wifi et du Bluetooth qui permettent d’étendre les fonctionnalités l’appareil. Vous avez également droit à un stockage interne de 2 Go pour sauvegarder certaines de vos photos lorsque vous n’aurez plus assez d’espace sur votre carte😉.
Réactivité
En théorie, avec son processeur GR Engine 6 et son capteur qui reste un APS-C, le Ricoh GR III doit être plus performant. De plus, il est passé d’un AF à simple détection de contraste à un AF hybride. Le fait est que sa définition qui monte à 24 Mpx ne lui permet pas forcément d’être plus réactif. En pratique, le Ricoh GR III est uniquement rapide lors du démarrage. Pour le reste, il est difficile de distinguer les différences de performance du boîtier par rapport au Ricoh GR II🤔.
Même avec en photographiant sous une luminosité suffisante, l’autofocus aura souvent du mal à accrocher. Ainsi, l’autofocus du Ricoh GR III semble être aussi performant que celui du GR II. Ce n’est pas forcément un mauvais point, mais étant donné que le boîtier est censé être une amélioration, cela peut décevoir. La fonction Snap permet heureusement de toujours faire des mises au point plus rapides😀.
En ce qui concerne la rafale, le Ricoh GR III arrive à maintenir la cadence de 4 i/s, mais il sature assez vite. En mode RAW, ses performances sont un peu plus intéressantes. Avec cette rafale plus ou moins modeste, il est évident que le Ricoh GR III n’est pas du tout taillé pour les photos sportives. Pousser ses performances plus loin aurait d’ailleurs pu réduire son autonomie qui est déjà assez basse avec moins de 250 images par recharge.
Qualité photo
Avec son capteur APS-C, le GR II est capable de produire des images détaillées, même en haute sensibilité. Malheureusement, ce ne sera pas le cas du Ricoh GR III, dont le capteur possède une plus grande définition. Les dégradations se feront remarquer à partir de 3 200 ISO avec le GR III, alors que le GR II peut sans problème aller jusqu’à 6 400 ISO😦.
Si vous décidez d’aller jusqu’à 102 400 ISO, vous aurez droit à une bouillie de pixels. La limite à ne pas dépasser se situe surtout à 12 800 ISO où vous pourrez encore sauver vos clichés si vous travaillez en RAW.
Les traitements en JPEG sont également moins poussés sur le boîtier. Dans de nombreux cas, vous aurez envie de travailler avec le RAW afin d’effectuer ensuite un post-traitement. Grâce à la stabilisation sur trois axes dont bénéficie le capteur, vous pouvez utiliser les basses vitesses d’obturation sans inquiétude🙂. En macro, la stabilisation est également appréciable et évite de monter trop vite en sensibilité.
Dans l’ensemble, le Ricoh GR III n’arrive pas vraiment à surpasser le GR II en photo, mais il dispose de quelques bons arguments. Son objectif offre par exemple un piqué plus élevé et les bokeh qu’il produit sont plus harmonieux. Il produit aussi des images plus détaillées même si vous ne pouvez pas toujours compter sur les JPEG pour obtenir de belles photos.
Qualité vidéo
Le Ricoh GR III ne se positionne pas comme un appareil pour vidéaste tout comme ce fut le cas pour le Ricoh GR II. Alors que la 4K devient progressivement le standard, le boîtier ne propose toujours pas cette définition. Vous n’aurez droit qu’à la Full HD, mais même s’il est monté à une cadence maximale de 60 i/s, vous ne pourrez pas profiter d’un mode haute vitesse pour les ralentis😦.
Notez qu’en Full HD, les vidéos subissent un léger recadrage. De plus, la qualité d’image est loin d’être excellente malgré la présence de la stabilisation. Vous n’aurez par ailleurs aucun moyen pour contrôler la qualité du son puisqu’il n’y a pas de port pour micro ou de casque. Si vous avez besoin d’un appareil à utiliser comme bloc-notes vidéo, le Ricoh GR III n’est pas vraiment le meilleur choix😕.
Conclusion
Pour un appareil sorti en 2019, le Ricoh GR III ne fait pas forcément bonne impression. Même s’il conserve l’ergonomie et l’aspect compact qui sont les points forts de la marque, il lui manque quelques touches de modernité. La présence d’un écran orientable permettrait, par exemple, d’améliorer les prises de vue. Le mode vidéo aurait dû bénéficier de plus de mise à jour. Son prix est en plus assez élevé puisqu’il tourne autour de 900 €. Le Ricoh GR II reste de ce fait un grand concurrent pour le GR III puisque les deux appareils semblent être au coude à coude.