Vendu à un prix avoisinant les 400 euros, le TG-6 permet à Olympus de dominer le marché des appareils renforcés et surtout, des appareils résistants à l’eau. Ce succès s’explique plus par le manque de concurrence sérieuse dans ce segment de marché que par les innovations qui sont infimes sur l’appareil. Le TG-6, bien qu’étant une évolution du TG-5, conserve de nombreux points communs avec ce dernier.
La qualité de la construction est excellente, étant donné que c’est le même que sur le boitier du TG-5. L’appareil est résistant au gel à -10 °C, aux chutes à moins de 2 mètres et à un écrasement de 100 kg maximum. Il est aussi étanche sous l’eau jusqu’à 15 m sans avoir besoin d’un caisson.
Le design est globalement le même que celui du TG-5 et met en évidence la robustesse de l’appareil avec ses angles, ses vis à nu et ses différentes matières. Il est regrettable que certains points de l’ergonomie n’aient pas changé. Il y a par exemple, le bouton pour lancer la vidéo qui peut être difficile à enfoncer, surtout si vous portez des gants. Dans l’ensemble, les boutons sont malgré tout bien placés.
L’Olympus Tough TG-6 conserve également le même capteur de 1/2. 3 pouces à 12 Mpx et s’accompagne d’un processeur TruPic VIII. Le capteur est doté d’un traitement antireflet permettant de réduire les images fantômes. Il possède toujours un double vitrage avec un écran non tactile dont la résolution est montée à 1 040 000 points. L’écran n’est pas orientable pour empêcher justement que l’eau ne s’infiltre dans le boitier. Il fait partie des meilleurs appareils photo résistants à l’eau. Par ailleurs, comme l’appareil est de petite taille, il n’y a pas de viseur électronique.
Au niveau de la connectique, vous avez droit au HDMI et à un connecteur micro-USB. Ce dernier permet de recharger la batterie sans avoir à passer par un chargeur externe. La zone renfermant tous les ports (dont celui de la carte mémoire) est protégée par un mécanisme spécial pour éviter toute ouverture accidentelle sous l’eau.
La stabilisation électronique est présente, mais n’est pas aussi performante qu’une stabilisation de capteur. L’Olympus Tough TG-6 est un appareil compact. Vous ne pourrez pas compter sur une stabilisation d’optique vu que l’objectif de l’appareil est fixe.
Pour les connexions à distance, il y a le Wifi et pour ajouter des informations de géolocalisation à vos fichiers, vous disposerez aussi du GPS. En ce qui concerne la batterie, elle permet de réaliser près de 360 clichés, en théorie. D’autres outils intéressants comme le nanomètre et l’altimètre accompagnent également l’appareil.
Réactivité
L’Olympus Tough TG-6 est capable de démarrer en 1 seconde environ. Il peut effectuer de rapides mises au point. Son AF fait partie des éléments qui ont subi une amélioration notable par rapport à son aîné. 25 points de focus sont disponibles et il devient possible d’activer la détection de visage pour simplifier la mise au point.
Son obturateur est à 1/2000 s maximum, mais sa rapidité est surtout mise en évidence avec sa rafale qui peut atteindre 20 images par seconde. Notez que le mode rafale ne peut s’enchainer que sur 9 vues. Si vous en faites plus, la vitesse diminue à 6 ips.
L’Olympus Tough TG-6 n’est pas réellement adapté aux photographies sportives. Il est plus utile pour photographier des instants furtifs. Il ne peut pas suivre le rythme lorsqu’il faut enchaîner de nombreuses rafales. Il s’en sort mieux avec la photographie ne nécessitant pas l’intervention de la rafale pour un portrait par exemple.
Le manque d’innovation se fait ressentir sur certains points. Par exemple, bien que le suivi de sujet soit assez performant, il reste basique. De plus, étant donné que l’écran n’est pas tactile, sélectionner le sujet à suivre peut être compliqué. Malgré tout, pour la photographie sous-marine, l’appareil s’en sort bien.
Qualité photo
Avec un capteur de petite taille et une définition de 12 Mpx, il ne faut pas s’attendre à de véritables prouesses avec l’Olympus Though TG-6. Les photos sont médiocres comparées à celles produites par les boîtiers modernes. En revanche, en comparaison avec un appareil de la même catégorie, les résultats peuvent être satisfaisants. Les couleurs sont bien retranscrites, mais la montée en ISO reste très limitée.
Le capteur peut travailler entre 100 et 12 600 ISO. Jusqu’à 400 ISO, le bruit reste parfaitement géré. Mais en allant jusqu’à 800 ISO, les dégradations importantes se font remarquer. Un autre cap important peut être franchi à 1 600 ISO, valeur à partir de laquelle la qualité sera encore plus altérée. Dans des conditions de basses luminosités, les images sont de plus en plus dégradées. Afin d’obtenir un meilleur résultat, il est nécessaire de passer par le RAW avant de logiquement passer par un post-traitement.
Avec son boitier solide, l’appareil conserve une certaine constance dans sa qualité, même dans des conditions climatiques extrêmes. D’autre part, puisque le boitier peut être étanche jusqu’à 15 m, il peut servir pour prendre des photos sous l’eau. En fonction de la clarté de cette eau, les résultats peuvent varier. Il existe quelques modes dédiés aux photos sous-marines comme la HDR. Celle-ci vous permet d’améliorer le rendu de vos images sous l’eau.
Le petit capteur de l’appareil peut être handicapant lorsqu’il s’agit de monter en ISO et de travailler en basse luminosité. En revanche, le point où il est indéniablement le meilleur, c’est sur les photographies macro.
Tout comme le TG-5, le TG-6 est capable de faire des mises au point à 1 cm, ce qui permet de capturer un niveau de détails impressionnant. De plus, il est possible d’utiliser un anneau LED pour éclairer les sujets si nécessaire. Un mode pour la macro sous-marine et terrestre vous permet d’obtenir des images plus réussies avec l’appareil.
Au niveau de l’optique, l’appareil est également vieillissant, car il conserve un objectif équivalent à 25-100 mm f/2-4.9. De plus, il n’est pas possible de contrôler avec précision les ouvertures. Quand le zoom est utilisé au maximum, seules trois valeurs d’ouverture peuvent être sélectionnées à savoir le f/4.9, le f/6.3 et le f/18. Le zoom 4x peut alors être utilisé, mais avec parcimonie étant donné qu’il risque de dégrader la qualité de l’image. Pour maintenir la qualité, il faudra s’en tenir au grand-angle.
L’Olympus Tough TG-6 est un appareil qui peut très bien être utilisé durant pour prendre des photos de vacances et comme appareil photo de voyage. L’absence de la fonction selfie est pourtant à déplorer. Pour ne pas avoir à articuler l’écran, le TG-6 aurait par exemple pu utiliser un système de miroir. Ce n’est qu’un exemple de suggestion, car de nombreux points auraient pu être améliorés afin d’offrir une meilleure expérience photographique avec l’appareil.
Qualité vidéo
En ce qui concerne la vidéo, l’Olympus Tough TG-6 ne propose aucune nouveauté notable par rapport à au TG-5. Il conserve le même mode vidéo 4K 30 p à 102 Mbps, sans recadrage avec une compression digne de ceux des bons Smartphones du moment. La 4K étant presque un standard, le TG-6 demeure parmi les appareils qui suivent la tendance vidéo du moment.
Contrairement à un Smartphone, l’appareil peut effectuer des enregistrements dans des milieux difficilement accessibles. Les options sont basiques et vous ne pourrez toucher qu’à très peu de paramètres. Il n’est pas possible de paramétrer l’autofocus continu et de faire une mise au point avec la détection de visage.
La full HD de l’Olympus Tough TG-6 est aussi disponible et peut atteindre jusqu’à 120 p. En utilisant une résolution SD, il est même possible d’effectuer des enregistrements à 480 p. Avec les vidéos de plus basses résolutions, les enregistrements sont plus fluides et plus légers, mais la qualité reste basse comparée à ce que peut offrir la 4 K.
Le mode timelapse est également présent comme sur son prédécesseur. Une entrée pour micro est disponible et vous permet de brancher un enregistreur externe. En revanche, la prise casque est absente. Ce qui vous vous empêchera de profiter plus sereinement de vos enregistrements.
La qualité des images est bonne, en considérant le fait qu’il n’y a aucune stabilisation mécanique sur le boitier. Le rolling shutter est également mieux maîtrisé, que ce soit avec la résolution 4 K ou avec la FHD.
Conclusion
En comparant la fiche technique du Tough TG-6 et du TG-5, vous remarquerez qu’il n’y a que très peu de différence sur les deux appareils d’Olympus. Ils présentent le même design avec le même niveau de qualité et les mêmes problèmes au niveau de l’ergonomie. Leur capteur est identique, ce qui fait qu’ils ont presque la même qualité d’image. Sur ce point, seul l’ajout de quelques modes permet au TG-6 de se démarquer de son prédécesseur.
Le même capteur implique également que l’Olympus Tough TG-6 éprouve toujours des difficultés à monter en ISO, mais il reste bon pour les macros. Au niveau de la vidéo, c’est pratiquement les mêmes options offertes par le TG-5. D’une part, le manque de nouveauté peut être frustrant. D’autre part, cela pourrait rassurer ceux qui ne veulent pas d’ajouts de fonctionnalités complexes et superflues sur l’appareil qu’ils utilisent.
Avec un prix qui tourne autour de 400 euros, le TG-6 est aussi abordable que le TG-5. Le choix entre les deux modèles peut donc être assez difficile vu qu’ils sont presque identiques.