Pouvant être vendu à plus de 2 500 €, le Nikon Z7 n’est clairement pas à la portée du grand public. Les nombreuses touches et fonctionnalités qu’il propose peuvent même donner du fil à retordre aux non-connaisseurs. Au niveau de la prise en main, l’appareil est assez agréable puisqu’il dispose de proportions similaires à celles d’un reflex. Il possède notamment une poignée bien plus présente, muni d’un revêtement en caoutchouc et d’un bon cale-pouce😉.
Bien qu’il succède au Nikon D850, le Nikon Z7 s’inspire plus du D750 au niveau de l’interface. Vous avez sur l’épaule droite un écran de rappel très pratique et sur la gauche un barillet pour sélectionner le mode d’exposition. Une multitude de touches sont présentes sur le dos de l’appareil et certaines d’entre elles sont personnalisables. Les menus sont assez classiques et les habitués de la marque ne s’y perdront pas.
Avec sa définition de 3,6 millions de points, le viseur Oled est excellent, mais n’offre pas d’expérience d’utilisation réellement unique. Le grossissement est agréable, mais le taux de rafraichissement limité à 60 images par seconde n’offre pas toujours la fluidité recherchée. Néanmoins, le viseur se débrouille bien même en basse lumière malgré la présence de quelques grains. L’écran qui est à 2,1 millions de points est tactile, mais vous ne pouvez pas l’utiliser comme un trackpad lorsque vous utilisez le viseur.
Comme stockage, le Nikon Z7 utilise le format XQD qui est plus rapide que la SD. Ce format est malheureusement encore peu répandu😕. Ce n’est pas le seul choix décevant de Nikon puisque le constructeur a décidé de ne pas offrir de nouvelle batterie à son boîtier. Vous devrez utiliser la batterie EN-EL15 qui offre une autonomie de 500 vues, bien loin des 1 500 vues du D850.
Réactivité
Par rapport à de nombreux autres hybrides, le Nikon Z7 présente un démarrage plutôt rapide, mais il n’égale pas un bon reflex. Il n’est également pas aussi rapide qu’un Lumix GH5. Le temps de réveil devient plus long lorsque vous utilisez une bague d’adaptation FTZ. La luminosité met un certain temps avant de s’établir, mais cela ne vous empêche pas de prendre des photos correctes.
Le Z7 est équipé d’un module à corrélation de phase intégré au capteur et 498 points AF😀. Le suivi est fluide et la reconnaissance faciale est rapide. À cause du grand nombre de points AF, le déplacement du collimateur peut être lent.
En ce qui concerne la rafale, l’appareil autorise une cadence de 9 images par seconde en JPEG. Cette valeur est sensiblement tenue même avec les RAW + JPEG. Cette rafale à 9 images par seconde est maintenue avec le suivi AF et lorsque la mesure d’exposition s’arrête à la première image. Si vous souhaitez bénéficier d’une mesure d’exposition continue et de l’AF, la rafale devra descendre à 5 images par seconde.
Pour les RAW en 14 bits (la valeur par défaut) la rafale annoncée par Nikon est de 8 images par seconde. Si vous descendez à 12 bits, vous pouvez atteindre les 9 images par seconde. La cadence des rafales ne déçoit pas vraiment, ce qui n’est pas le cas de la mémoire tampon. Avec une carte XQD, l’appareil est supposé être plus rapide. Pourtant, vous n’avez droit qu’à 27 JPEG et 19 RAW à pleine vitesse😕.
Qualité photo
Le Nikon Z7 possède un capteur 24 x 36 semblable à celui du D850. Ce capteur est stabilisé sur 5 axes et est à 45,7 Mpx. Il fonctionne conjointement avec un processeur Expeed 6 utilisant des algorithmes plus performants😎. Cela lui permet théoriquement de fournir des images de meilleure qualité par rapport au D850. Sa sensibilité minimale est de 64 ISO tandis que sa sensibilité maximale atteint 25 600 ISO.
En ce qui concerne la montée en sensibilité, le Z7 est capable de travailler correctement entre 100 et 800 ISO. Une perte de piqué est malgré tout remarquée à partir de 400 ISO. En dépit de cette légère baisse de qualité, vos images resteront belles même jusqu’à 3 200 ISO🙂. Lorsque vous franchissez les 6 400 ISO, le changement au niveau de la qualité devient plus notable. À partir de 12 800 ISO, les grains seront plus visibles.
Au-delà de 12 800 ISO, le lissage devient plus important. À 25 600 ISO vous perdez les détails les plus fins. Pour travailler à ce niveau de sensibilité, il vous est recommandé d’utiliser les RAW et de passer par un post-traitement. Dans l’ensemble, les images sont très satisfaisantes ce qui est logique sur un appareil qui est quand même vendu à plus de 2 500 €.
Qualité vidéo
Nikon tente de rattraper son retard par rapport à la concurrence grâce à son capteur à corrélation de phase plus réactif. L’appareil propose ainsi la Full HD sur le Nikon Z7, avec une cadence qui peut atteindre 120 images par seconde😉. Cette cadence maximale implique néanmoins un recadrage APS-C. La 4K est également disponible, mais elle est limitée à une cadence correcte de 30 images par seconde.
Grâce à la stabilisation et l’autofocus réactif, les enregistrements sont le plus souvent réussis. Le rolling shutter est assez visible avec la 4K et les images sont légèrement crénelées. Cela ne nuit pas à la qualité de l’ensemble qui reste globalement agréable à visualiser😉. Le son est enregistré à l’aide d’un micro intégré en stéréo, mais vous pouvez utiliser un enregistreur externe.
Le constructeur pourra dans l’avenir séduire plus de vidéastes s’il corrige ses quelques défauts. Le N-Log uniquement présent sur la sortie HDMI est par exemple regrettable. De même que l’écran qui aurait pu être plus pratique en vidéo s’il était monté sur rotule.
Conclusion
Le Nikon Z7 a de nombreux points qui peuvent plaire aux amateurs de photo et de vidéo. Il est par exemple compatible avec la large gamme d’objectifs de Nikon, ce qui évite d’investir dans les nouvelles montures encore trop chères. Sa réactivité est limitée, mais la qualité de ses photos est excellente. En vidéo, il n’est pas parfait, mais parvient à satisfaire.