Le Nikon D7500 vient renforcer les rangs dans la gamme des DX proposée par Nikon en offrant des options qu’il tire à la fois du D7200 et du D500. Avec des dimensions de 72,5 x 135,5 x 104 mm, il ne pèse que 640 g et est donc plus léger et plus affiné que ses prédécesseurs.
L’appareil revêt entièrement un châssis fait en fibre de carbone. Bien qu’il ne soit pas tropicalisé, force est de constater que le petit nouveau de Nikon fait preuve d’une assez grande résistance face aux projections d’eau et à la poussière. L’ensemble jouit d’une parfaite finition et Nikon a su travailler le design de l’appareil de manière à le rendre le plus ergonomique possible.
Une meilleure préhension de l’appareil est rendue possible grâce à la présence d’une poignée plus creuse. En revanche, en retravaillant le design du D7500 pour intégrer cegrip, l’emplacement de la carte mère de l’appareil a subi quelques remaniements. Ce qui fait que le reflex, à l’inverse de ses prédécesseurs, ne dispose que d’un emplacement SD unique.
Ce reflex expert se pare d’un viseur pentaprisme disposant de 9,4 x de grossissement et de 100 % de champs de couverture. L’appareil jouit également d’un bloc optique retravaillé pour un meilleur confort d’utilisation, mais qui cependant reste relativement court. Les porteurs de lunettes auront donc plus de mal à l’utiliser.
Pour répondre aux mieux aux besoins des vidéastes, mais également à ceux des photographes, Nikon équipe son D7500 d’un écran tactile de 3,2 pouces qui sera inclinable. Bien qu’il ne soit pas orientable, il permet un travail au ras du sol ou à bras levés. Le tactile reste en revanche très limité, car en mode Live View, il ne permet pas de déplacer le collimateur de l’AF avec le pad arrière. Malgré cela, il sera possible de procéder à un affinage de la mise au point en utilisant le zoom en mode Live View. Une définition limitée à 922 000 points le place également loin derrière le D500 qui jouit d’un écran à 2,32 M pts.
Le D7500 dispose de menus très complets, mais qui restent dépourvus d’une organisation logique. Une molette donnant accès aux commandes essentielles de l’appareil est disponible en haut de ce modèle sur son côté gauche. Question connectiques, il dispose d’une entrée USB 2.0, de prises micro, casque et télécommande ainsi que d’un HDMI et d’un Wi-fi. Le Bluetooth vient remplacer le NFC, présent sur le D7200 pour permettre au D7500 d’utiliser le Snapbridge. Il devient ainsi possible de connecter le reflex aux autres appareils mobiles tels que les Smartphones et tablettes.
Un flash intégré équipe le Nikon D7500. Afin de jouer sur les éclairages, celui-ci est capable de piloter des flashs distants en mode CLS. L’autonomie du reflex est satisfaisante avec 1 200 clichés pour un usage normal.
Réactivité
La rapidité du Nikon D7500 lui est surtout prodiguée par le processeur Expeed 5 qu’il tire du D500. Comparé au D7200 qui est doté d’un processeur d’images Expeed 4, le D7500 peut se vanter d’être plus rapide. Avec son processeur, le dernier venu de la gamme DX jouit d’excellentes performances avec une vidéo 4k dont la qualité n’est plus à redire.
Le point qui le différencie du D500 est le module AF Multi CAM 3500 à 51 collimateurs. Notons que 15 de ces collimateurs sont en croix et ont été repris du Nikon D7200. La sensibilité de ce module est limitée à -3 Ev et il couvre une zone cadrée moins importante qu’avec le D500 ou le D5.
En dépit de son processeur, la réactivité du D7500 à l’écran ou en visée reste assimilable à celle du D7200. Son point fort réside dans son mode rafale qui est de 8 vues par seconde contre 6 images par seconde seulement pour le D7200. Sa mémoire tampon peut également enregistrer jusqu’à 50 fichiers RAW consécutifs de 14 bits. En monde JPG, il sera capable d’encaisser jusqu’à 100 fichiers.
Concernant la prise de vue, le D7500 accroche rapidement son sujet. Cela s’explique surtout par l’amélioration apportée au mode AF-C 3D de l’appareil. Ce qui permet à son viseur d’afficher en continu le collimateur actif.
Nikon a rajouté une option de traitement des fichiers RAW sur le D7500. Ce qui permet désormais d’appliquer un même rendu à un lot de fichiers RAW lors de leur conversion en JPEG et apporte un gain de temps considérable.
Qualité Photo
Le Nikon D7500 bénéficie d’un capteur APS-C de 20,9 Mpx qu’il emprunte au D500. Celui-ci est dépourvu du filtre passe-bas comme la plupart des reflex pros et experts présents sur le marché. Sa montée en ISO aura largement fait ses preuves avec le D500. Comparé au D7200, le D7500 gagne nettement en sensibilité avec une plage ISO de 100 à 51 200. Avec une utilisation plus poussée de l’appareil, il est possible d’atteindre des extrémités de 50 à 1,64 million d’ISO.
Avec une sensibilité montée à 12 800 ISO, le D7500 est capable de sortir un cliché en JPG dont le degré de bruits reste presque invisible à l’œil nu. À 51 200 ISO, les fichiers RAW restent également exploitables. L’option de mesure pondérée sur la luminosité et qui est disponible sur l’appareil permet de calibrer les balances et les contrastes de manière optimale. Cette option sera surtout utile pour conserver la précision sur les sujets en fonction des conditions de luminosité dans lesquelles ceux-ci baignent.
Avec sa sensibilité maximale de 102 400 ISO, le D7500 préserve la couleur des images, quand le D7200 commence à basculer vers le noir et blanc. Une nette progression dans le traitement des zones d’ombre est également constatée sur l’appareil.
Un ajustement Auto vient compléter le Picture Control de l’appareil. Celui-ci tiendra compte du type de scène utilisé pour chaque prise de vue et proposera à l’usager de manière intuitive le rendu le plus approprié. Notez également que ce rendu proposé reste entièrement modifiable en fonction de vos préférences. Pour un usage sur terrain, cette option s’avère très utile.
Qualité Vidéo
Le mode vidéo du Nikon D7500 permet d’effectuer des enregistrements d’excellente qualité. Tel le D500, il autorise des vidéos en UHD et 4 K avec une résolution de 3840 × 2160 px en 24 à 30 p. La durée possible pour un enregistrement de cette qualité est relativement égale à une demi-heure pour un fichier de 4 Go. Cela requiert toutefois un recadrage très poussé qui sera imposé à 2,2 x.
Sur un enregistrement en 4K/UHD sur une durée excédant les 15 minutes, un 66 mm (20 x 1,5 x 2,2) sera nécessaire. Ce qui implique l’association du crop de la 4K à celui du capteur APS-C (1,5 x). L’usage d’un stabilisateur électronique reste envisageable.
Malgré des images de bonne qualité, l’usage du D7500 en mode vidéo restera minime. Le manque d’assistance au niveau du cadrage, l’absence de focus peaking et de zebras se feront cruellement ressentir. Seul un enregistrement en 1080p vous permettra de profiter entièrement du capteur, avec un recadrage limité à x 1,3. Il sera également possible de jouer du D-Lighting actif ainsi que de la stabilisation électronique 3 axes. Il faut noter que la présence de l’entrée dédiée à un micro stéréo permettra d’associer un son de qualité largement acceptable à vos vidéos. L’enregistrement sur la carte SD mis en parallèle avec la sortie HDMI figure également parmi les points positifs accordés au mode vidéo du D7500.
En complément au format MOV présent sur les modèles proposés par Nikon, le D7500 dispose aussi d’un format Mp4 qui facilitera la visualisation des vidéos sur les appareils mobiles.
Conclusion
Lancé à près de 1 549 €, le boitier nu du Nikon D7500 s’avère relativement plus cher que le D7200 avec un écart de 300 €. Il reste cependant plus accessible en comparaison au D500 qui a été lancé avec un écart de 700 €. Si la qualité d’image retrouvée sur ce dernier modèle reste sensiblement semblable à celle retrouvée sur le petit dernier de Nikon, ce sera surtout la manière d’utiliser l’appareil qui fera la différence.
La réactivité du D7500 reste moins impressionnante comparée à celle de son aîné. De la même manière, les performances de son mode AF restent encore loin derrière celles du D500. Sa compacité, sa plus grande légèreté ainsi que son flash intégré permettront un usage assez complet pour des images d’excellente qualité. En revanche, son mode vidéo laissera un peu à désirer. Les vidéastes professionnels devront se tourner vers un modèle plus complet pour espérer jouir de vidéos 4K véritablement digne de ce nom.
L’écran inclinable de l’appareil permet un usage optimal surtout pour des prises de vues à bras levés ou au ras du sol. En somme, le Nikon D7500 est un reflex expert qui saura surtout répondre aux exigences de la plupart des photographes professionnels.