La Nikon D6 est un boîtier 24×36 taillé pour la photographie de sport. Il arrive sur le marché juste après l’EOS 1 DX Mark III de Canon et l’Alpha 9 II de Sony. C’est le modèle qui succède le D5 de Nikon. Nu, le boîtier pèse près de 1,5 kg. Taillé en un seul bloc, le D6 conserve à peu près les mêmes caractéristiques physiques que son aîné, avec malgré tout quelques améliorations 🧐 qui lui permettent de se démarquer largement des autres modèles de reflex.
Proposé à environ 7 299 €, le Nikon D6 investit le marché des reflex sport au printemps de l’année 2020. Le boîtier conserve l’ergonomie propre aux appareils monoblocs de Nikon. Physiquement, il ne se distingue du Nikon D5 que par son commutateur de sélection des modes qui est un peu plus en relief.
Avec sa solide charpente en magnésium, cet appareil est résolument robuste et endurant 💪. Son étanchéité est optimisée par des joints bien placés. Bien bâti, le D6 pèse son poids, surtout lorsqu’il est accompagné d’un objectif tel que le l’AF-S Nikkor 120-300mm f/2.8E FL ED SR VR. Le nouveau reflex sport de Nikon est certes encombrant, mais il reste facile à prendre en main. Près d’une dizaine de sous-menus vous permettent de réaliser des prises de vue comme bon vous semble. Les réglages restent appréhendables grâce aux écrans de contrôles et joysticks qui équipent l’appareil. Une option de rétro éclairage est même disponible pour les touches. Vous pouvez modifier les commandes à votre guise et l’APN est également ajustable.
Le D6 embarque un viseur optique confortable qui fournit 100 % de couverture de champ, équivalent à un grossissement de 0,72 x. Avec une définition de 2 359 000 pixels, le moniteur n’est pas monté sur rotule, mais il bénéficie de la technologie tactile.
Côté connectique, vous avez un port USB-C, un port mini-HDMI, une Ethernet RJ-45, une prise d’adapteur pour la connexion sans fil Wi-fi ainsi que des prises pour le micro et le casque. À l’avant de l’appareil, vous avez une prise pour la télécommande et une autre pour le synchro-flash. En matière de stockage, le D6 dispose de deux ports de cartes XQD et CFexpress, des formats peu fréquents et chers, mais qui proposent des écritures de données haut débit 🤗. Ce reflex sport de Nikon est également muni d’un GPS, dont le module est visible sur la face avant de l’appareil. À côté du second déclencheur, un connecteur Kensington est aussi disponible.
Réactivité
Comparé au D5, le Nikon D6 n’est pas aussi bien équipé en collimateurs. Cela ne l’empêche pas de proposer une couverture plus dense à 1,6 x. Même avec seulement 105 collimateurs en croix, ce reflex sport de Nikon est en parfaite mesure de rivaliser avec les hybrides actuels 😲.
Équipé d’un processeur Expeed 6, le boîtier est rapide au démarrage. Très réactif, il s’adapte facilement à toutes les conditions de luminosité, basse lumière ou en plein jour, sans pour autant surpasser le Canon EOS R6. Le Nikon D6 offre une agréable prise en main, avec un enchaînement quasi immédiat des prises de vue.
Autant la visée optique du D6 se veut performante, autant sa visée-écran laisse à désirer. En liveview, il est loin de surpasser ou même d’égaler le Nikon D780. D’autant plus que quand vous remontez le miroir, l’autofocus de l’appareil se montre très lent.
D’autre part, le Nikon D6 ne brille pas particulièrement par sa rafale qui se cantonne à une cadence théorique de 14 i/s en obturateur mécanique. Bien que cette valeur est déjà plus élevée contrairement à ce que le D5 offre, elle reste très en deçà de que la concurrence peut offrir. Avec le même genre d’obturateur, le Canon 1DX M III propose par exemple une rafale à 16 i/s qui passe facilement à 20 i/s en obturateur électronique. Ce qui est également le cas du Sony A9 II.
Le principal point fort du Nikon D6, c’est certainement le suivi des yeux qu’il propose en mode visée optique. C’est le premier reflex qui propose cette fonctionnalité 🤩.
Qualité Photo
Le boîtier utilise le même capteur de 20,8 mégapixels que le D5. Sa plage de sensibilité va de 100 à 102 400 ISO, extensible de 50 à 3 280 000 ISO. Avant et à 1 600 ISO, le boîtier propose des images quasiment parfaites 👌. Ce n’est qu’à partir de 3 200 ISO que des dégradations commencent à se faire voir. À 12 800 ISO, les photos demeurent à peu près correctes même si d’importants traitements peuvent s’avérer nécessaires. De 25 600 à 51 200 ISO, les bruits et les lissages deviennent très présents, mais les images restent exploitables.
Dans l’ensemble, le Nikon D6 propose une assez bonne gestion du bruit numérique, mais il est encore loin derrière le Canon EOS R6 qui utilise le même capteur de 20,1 mégapixels que le 1DX M III.
Le capteur qui équipe le Nikon D6 a du mal à restituer les basses lumières. Dès -3 IL, le bruit est déjà très visible et il devient encore plus prononcé à -4 IL et plus. Heureusement, l’appareil s’en sort assez bien en matière de compensation de la surexposition. Une bonne restitution des détails est constatée même à + 2 IL, et à + 2,6 IL, ils demeurent distinguables.
Qualité Vidéo
Le boîtier sport de Nikon ne propose que des enregistrements vidéo en 4K UHD, avec une cadence de 30 i/s pour un recadrage de 1,5 x. Il est donc loin des enregistrements sans recadrage en 4K DCI à 60 i/s qu’offre le boîtier de Canon. Le Nikon D6 peut malgré tout atteindre cette même cadence, mais il faudra passer en Full HD. Même si la 4K offre des vidéos d’assez bonne qualité, ce reflex sport risque de laisser les vidéastes sur leur faim 😓.
En mode vidéo, le Nikon D6 offre une bonne reconnaissance des visages. Bien que cette dernière est fonctionnelle, elle est loin de valoir ce que propose le Sony AS7 III ou encore le Canon EOS R6. Notez que la détection des yeux est même inexistante. En 4K UHD, le rolling shutter est très prononcé. Bien qu’il s’estompe légèrement en Full HD, il demeure très présent.
Conclusion
La performance du Nikon D6 est appréciable. Son autofocus est réactif et il offre un excellent suivi et une bonne détection AF des yeux en visée. C’est un appareil robuste qui peut vous suivre facilement lors de vos déplacements. Les fonctions de personnalisations qu’il offre permettent une préhension et une utilisation plus agréables des menus. La gestion des montées en ISO est bonne. En dépit de sa rafale qui arrive difficilement à surpasser les meilleurs modèles du marché 😃, ce reflex sport de Nikon se présente comme un bon boîtier pour les photographies de sport. Il est réactif et solide.