À première vue, le Fujifilm GFX 50S II ressemble à un clone du GFX100S🤔. Les deux appareils ont un boîtier identique (même dimensions et même poids). Ils se différencient surtout au niveau de leur capteur puisque le GFX 50S II utilise un moyen format 44×33 mm avec une définition de 51,4 Mpx.
Leurs prix diffèrent également puisque le Fujifilm GFX 50S II est relativement plus abordable. S’il est vendu à environ 4 000 €, le GFX100S est proposé à 6 000 € pour. C’est un prix certes toujours élevé, mais qui n’est pas tout à fait surprenant avec le moyen format.
Comme le GFX 50 S II est physiquement semblable au GFX100S, il conserve les mêmes avantages au niveau de son ergonomie😉. Vous avez droit une poignée bien creusée et une véritable impression de solidité, d’autant plus que le boîtier est tropicalisé. Le moniteur de contrôle est présent sur le haut de l’appareil et des touches personnalisables permettent d’adapter le GFX 50 S II à vos besoins.
Les touches sont agréables à utiliser et l’écran tactile orientable autorise des prises de vues plus variées. Il est malgré tout regrettable que l’appareil soit toujours aussi lourd. Selon l’objectif qui l’accompagne, il peut peser jusqu’à 1,5 kg, ce qui sera pénible pour une utilisation sur une longue durée.
Réactivité
Le Fujifilm GFX 50 S II est un appareil haut de gamme, mais il n’a pas vraiment été conçu pour un usage sportif. Cet appareil est surtout destiné à un usage en studio ou avec des sujets statiques. C’est pour cette raison qu’il peine à atteindre la cadence de 3 ips en rafale. Selon le mode de compression utilisé et l’obturateur, vous devrez même vous contenter de 2 ips😧.
Par rapport au GFX 100S, dont il hérite le boîtier, il se révèle un peu moins performant côté rafale. Il faut savoir que ce GFX 100S qui est également au moyen format est capable d’atteindre une cadence de rafale de 5 ips en RAW, mais avec une mémoire tampon saturée après 15 secondes.
Malgré cette faible performance en rafale, le Fujifilm GFX 50S II reste un appareil plutôt réactif. Il s’allume en moins d’une seconde et permet de faire le point assez rapidement. Étant donné que le capteur qu’il utilise est assez ancien, il n’intègre pas encore la détection de phase. Cela peut le rendre un peu plus lent en comparaison avec les appareils munis de capteurs plus modernes.
Malgré tout, son autofocus a été amélioré par rapport à ce que proposent le GFX 50S et le GFX 50 R. Il suffit de l’utiliser avec le bon objectif pour bénéficier d’une bonne réactivité😀. Le suivi des yeux et des visages peut être précis, mais il faut éviter de trop éloigner le sujet. Vous devez alors toujours vous assurer que le point est acquis avant de déclencher. Par ailleurs, comme la majorité des appareils photo, le Fujifilm GFX 50 S II est en difficulté en basse lumière.
Qualité photo
Avec son capteur moyen format de 50 Mpx, le Fujifilm GFX 50 S II produit dans l’ensemble de bonnes images. Les photos JPEG subissent un traitement correct qui permet de conserver un maximum de détails tout en offrant une retranscription fidèle des couleurs😉.
C’est surtout en basse lumière que le capteur s’en sort le mieux puisqu’il est possible d’aller jusqu’à -4 IL sans perte de détails importante. En haute lumière, il sera difficile de dépasser +1,3 IL sans faire face à des dérives colorimétriques.
Le capteur est le même que celui du GFX 50S, mais sur ce nouveau boîtier, la stabilisation mécanique est présente. Le capteur peut travailler dans une plage de sensibilité allant de 100 à 12 800 ISO extensible de 50 à 102 400 ISO. La montée en ISO est bien gérée, ce qui n’est pas étonnant pour un capteur de moyen format😀.
En JPEG et en RAW, vous pouvez travailler sans souci jusqu’à 3 200 ou 64 00 ISO. Vers 12 800 ISO, le lissage est plus marqué, mais les photos peuvent encore être facilement corrigées. En revanche, si vous décidez d’aller au-delà de 25 600 ISO, vous devrez forcément faire quelques concessions au niveau de la qualité.
Qualité vidéo
S’il est possible de filmer en 4 K avec le capteur de 102 Mpx du GFX 100 S, ce n’est pas le cas avec le capteur du Fujifilm GFX 50 S II. Ainsi, la Full HD à 30 ips est la meilleure définition à laquelle vous avez droit😥. La qualité des images en vidéo n’est pas mauvaise, mais étant donné qu’en 2021 la 4K s’impose comme le nouveau standard, c’est un point qui déçoit un peu. De plus, il existe des boîtiers qui valent beaucoup moins que le GFX 50 S II et qui offrent pourtant la 4K sans recadrage.
L’absence de la 4K n’est par ailleurs pas le seul souci puisqu’en vidéo, le suivi des yeux n’est pas disponible. Vous aurez droit à un suivi du visage qui ne fera pas toujours bonne impression.
Pour que le suivi soit effectif, il faut éviter les mouvements brusques et bien cadrer le sujet. De plus, les mouvements brusques ne vont pas uniquement causer la perte du suivi puisqu’ils peuvent aussi mettre en évidence le rolling shutter😧. Malgré la présence de la stabilisation de capteur et de l’écran orientable, le Fujifilm GFX 50 S II ne semble pas du tout taillé pour la vidéo. Notez que sur cet appareil, un enregistrement dure en général 29 minutes, et il est possible de monter jusqu’à 120 minutes en utilisant un enregistreur externe.
Conclusion
Le Fujifilm GFX 50 S II possède certains atouts, mais il est loin d’être parfait. Son ergonomie est excellente et la qualité de ses photos est digne d’un appareil haut de gamme. Cependant, vu son prix, certains aspects techniques de l’appareil auraient pu être améliorés. La Full HD qui est limitée à 30 ips et la 4 K qui est n’est pas présente sont par exemple des points qui ne plairont pas à tout le monde.