Le Fuji X100f utilise à la base la recette qui a fait le succès de ses aînés. Il est donc doté d’un capteur APS-C, d’une focale fixe (23 mm f/2), d’un viseur hybride et d’un processeur fait maison. Mais cet appareil ne se contente pas de copier la fiche technique de modèles existants, car chacun de ses composants de base a été revu à la hausse😉.
Son design a été légèrement modifié de manière à le moderniser tout en préservant une touche rétro. Sa poignée reste peu creusée, ce qui rend sa préhension assez difficile. Dans l’optique d’améliorer l’ergonomie de l’appareil, les boutons arrière ont tous migré sur le côté droit. Et comparées à celles des modèles précédents, les touches sur ce Fuji X100f jouissent d’un meilleur agencement.
Côté écran, c’est le même que celui déjà utilisé sur les précédents modèles. Mesurant 7,5 cm, il n’est ni orientable ni tactile et sa définition est de 1 040 000 points. La marque a également fait le choix de reconduire le viseur hybride utilisé sur les aînés du Fuji X100f. Ce qui n’est pas plus mal, car sa définition de 2 360 000 points le rend particulièrement agréable à utiliser.
Pour ce qui est de la connectique, le boîtier dispose de l’USB, du HDMI, d’un port micro et d’une télécommande. Un seul emplacement pour stockage est disponible et il n’est pas compatible avec l’UHS-II. Quant à la batterie, vous pouvez utiliser la nouvelle NP-W126S ou une NP-W126. Notez que la nouvelle batterie vous offre la possibilité de prendre plus de 300 photos😀.
Réactivité
Les compacts de Fujifilm sont connus pour être lents au démarrage et avoir une latence importante entre deux photos. Afin de redresser sa réputation, la marque a décidé de rendre le X100f bien plus réactif que ses aînés. Ainsi, le temps de mise en route de l’appareil a été fortement réduit, le rendant presque disponible instantanément. Et il en est de même pour le temps de latence entre deux clichés, que ce soit avec les JPEG ou les RAW😀.
L’AF a également connu une amélioration par rapport au X100T. Quand les conditions sont optimales, il arrive à parfaitement accrocher les sujets mobiles. Mais c’est lorsque la lumière vient à manquer que la lenteur de l’autofocus se fait cruellement ressentir, renvoyant le X100f au même niveau que le X100s. Utilisé dans la photographie animalière et sportive, l’appareil n’est pas assez rapide. En revanche, il s’avère efficace pour des photos de rue. Et en mode rafale, il arrive à atteindre les 7 ips et permet de prendre jusqu’à 60 images consécutives😉.
Qualité photo
De grands changements ont été opérés sur le Fujifilm X100f afin qu’il puisse surpasser de loin ses prédécesseurs. Le Fuji X100f utilise un capteur APS-C X-Trans de 24 Mpx de définition contre 16 Mpx pour le précédent modèle. Le processeur utilisé pour gérer ce gain de pixel est un X-Processor Pro. Pour épauler ce dernier ainsi que le capteur, l’objectif utilisé est un Fujinon 23 mm f/2.
Et c’est le seul élément qui n’a pas du tout évolué puisque c’est le même qui équipe tous les X100😕.
Il n’est pas tout à fait capable de prendre en charge l’importante définition de 24 Mpx. À pleine ouverture, il n’offre par exemple pas assez de piqué. À partir de f/11 et de f/16, il devient sensible à la diffraction. Ce n’est qu’entre f/4 et f/8 qu’il se montre réellement efficace.
Comme toujours, ce boîtier de Fujifilm fournit un traitement correct des JPEG. Il semble même faire mieux que les précédents X100. Vous pouvez utiliser les JPEG du boîtier dans de nombreuses situations. Et si le rendu ne vous plaît pas, vous pouvez toujours recourir aux les filtres ou aux RAW😄.
Grâce à son processeur et à son capteur, l’appareil peut gérer les sensibilités allant de 100 ISO à 51 200 ISO. En dessous de 6 400 ISO, les images sont de bonne qualité et les pertes ne sont pas immédiatement visibles. Ce n’est qu’en poussant vers 12 800 ISO que vous verrez certains détails s’effacer. Pour autant, les images restent exploitables, même à 25 600 ou 51 200 ISO. Il vous suffira d’utiliser les RAW pour exploiter les images à une très haute sensibilité. Qui plus est, la sensibilité accessible avec le RAW n’est pas limitée sur cet appareil contrairement aux précédents X100.
Qualité vidéo
Fujifilm a fait d’énormes progrès en vidéo en proposant la 4K sur ses modèles X-T2 et X-T20. Mais probablement en raison des limitations techniques du X100f, la 4K n’est pas disponible sur ce boîtier. Le X100f conserve donc la philosophie de ses prédécesseurs et sera surtout dédié à la photographie😏.
Si vous êtes quand même intéressé par le mode vidéo, le X100f peut vous fournir des enregistrements Full HD à 24 p, 25 p, 30 p, 50 p et 60 p. Au maximum, vous avez droit à 14 min 31 s d’enregistrement, ce qui peut contribuer à limiter l’intérêt du mode vidéo. L’AF se montre pourtant assez efficace en vidéo et vous permet même d’obtenir des vidéos relativement bien réalisées.
Notez qu’en mode vidéo, vous n’aurez aucun contrôle sur l’AF. Mais la fonctionnalité détection de visage vous permettra un peu plus de liberté sur le choix du sujet à fixer. Il y a également quelques paramètres que vous pouvez régler manuellement à l’exemple du niveau exposition.
Conclusion
De toutes les versions du X100 qui se sont succédé, le Fuji X100f est certainement celui qui a apporté le plus de changements. Même s’il conserve, en grande partie, le même design rétro que celui de ses aînés, son ergonomie a été pensée de manière à faciliter sa prise en main. L’objectif qui est resté le même au fil des itérations et l’écran qui est toujours fixe et non tactile font partie des quelques points regrettables sur cet appareil. Mais le boîtier ne déçoit pas vraiment étant donné qu’en photo, il figure parmi les meilleurs de sa gamme. Si vous êtes uniquement intéressé par la photo et si vous êtes prêt à débourser 700 € ou plus, le X100f est un bon choix.