Concrètement, l’aspect du Canon EOS M50 II est quasiment identique à celui de son aîné. En faisant abstraction de la mention Mark II qui figure sur le boîtier, vous avez l’impression d’avoir tout bonnement affaire à un Canon EOS M50. Les commandes bénéficient du même agencement que sur ce dernier et le design n’offre aucune nouveauté visuelle.
L’appareil mesure 116,3 x 88,1 x 58,7 mm et pèse approximativement 387 g. Le système hybride autorise une compacité appréciable. Qui plus est, les objectifs EF-M ont l’avantage d’être peu encombrants, ce qui confère un certain équilibre au boîtier dans son ensemble 😃.
Le Canon EOS M50 II reste dense et jouit d’une construction robuste. Comparé à EOS 850D, ce mini-réflex est plus agréable en mains.
En raison de sa taille quelque peu réduite, le M50 II se manipule presque du bout des doigts. Il bénéficie d’une poignée qui malgré tout reste compliquée à saisir si vous avez de grandes mains. Côté ergonomie, le Canon EOS M50 II est très simpliste. Aucun joystick ni bouton personnalisable n’est présent. Vous devrez vous contenter de l’unique molette de contrôle.
L’écran LCD du Canon EOS M50 II est toujours tactile. Mesurant 7,5 cm de diagonale, soit 3″, il propose une définition à 1 040 000 de points. Ce moniteur est monté sur rotule et offre une couverture approximative de 100 %.
Le capteur du Canon EOS M50 II est un CMOS de 22,3 x 14,9 mm. Il propose une définition de 24,1 Mpx. Notez que Canon a intégré un système de nettoyage EOS sur le capteur du M50 II. Pour ce qui est du processeur, le boîtier exploite un DIGIC 8. D’autre part, le flash intégré qui équipe ce Canon EOS M50 II se soulève manuellement. Quant aux connectiques, elles se limitent à un port micro-USB, HDMI et une prise micro. Il faut souligner que le port USB disponible sur le boîtier ne peut malheureusement pas servir pour recharger l’appareil ⚡️. Et enfin, le Canon EOS M50 II n’est pas tropicalisé.
Réactivité
Même si le Canon EOS M50 II embarque le processeur Digic 8 couplé du même système utilisé par l’EOS M50, il se révèle plus réactif que ce dernier. Au démarrage, le boîtier n’est peut-être pas l’un des plus rapides du marché 🐌, mais il a le mérite d’offrir de belles performances de jour comme de nuit.
L’autofocus du Canon EOS M50 II se montre très réactif 🏃 ️. Quand bien même vous vous contenteriez du zoom 15-45mm f/3.5-6.3 IS STM qui est fourni en kit, l’appareil se débrouille agréablement bien. Dans la pratique, le M50 II est capable de se mesurer au Sony Alpha 1.
Sur papier, la cadence du mode rafale annoncée pour le Canon M50 II est de 10 i/s, avec un suivi AF, cette valeur est effective. Ses capacités d’enregistrement sont malheureusement bridées par une mémoire tampon limitée à 20 fichiers, soit 10 Jpeg et 10 RAW. Sans parler du fait que l’écriture des données prend un certain temps. Concrètement, pour 1s de prises de vue en mode rafale, vous devez patientez 10s environ avant de pouvoir enchainer sur les prises suivantes.
La principale innovation avancée par ce Canon EOS M50 II réside dans son tout nouveau système de détection et de suivi des yeux. Évidemment, l’appareil est loin d’égaler ses cousins plein format EOS R5 et R6. Malgré tout, il s’en sort bien. Notez que dans certaines situations, notamment quand le sujet est légèrement éloigné, le point s’effectue sur le corps. Quoi qu’il en soit, le M50 II présente un repère atour du visage ou de l’œil dudit sujet. À une distance convenable, le boîtier offre un suivi efficace tandis que sur une plus courte distance, il est possible qu’il effectue le point sur certaines parties telles que le nez, etc.
Qualité Photo
Le capteur APS-C de 24,1 Mpx qui équipe le Canon EOS M50 II n’est pas stabilisé. Il propose une plage de sensibilité qui s’étend de 100 à 25 600 ISO, non extensible. Comparé à celui de l’EOS M6 Mark II qui offre une définition de 32,5 Mpx, le capteur APS-C du M50 II est moins défini. Si bien que les différences entre les fichiers Jpeg et RAW sont très prononcées. Si vous travaillez avec des fichiers en Jpeg sur le Canon EOS M50 II, vous vous retrouvez avec des images lissées et fortement traitées dès 100 ISO. La qualité reste acceptable jusqu’à 800 ISO, mais au-delà, les détails disparaissent dans les lissages trop intenses.
Côté RAW en revanche, la qualité des images est plus concluante 👍. Il vous est possible de monter jusqu’à 1 600 ISO sans grande difficulté. Vous pouvez même travailler à 3 200 ISO en RAW sur ce Canon EOS M50 II. D’ailleurs, ceux qui se débrouillent bien en post-production auront la possibilité de monter à 6 400 ISO. En revanche, passé cette valeur, le bruit électronique est tel qu’il est quasiment impossible d’exploiter les rendus.
Pour ce qui est de l’exposition proposée par ce Canon EOS M50 II, le capteur APS-C est en difficulté dans les hautes lumières. Avec une surexposition qui excède +1 IL, les images sont altérées par une forte dérive colorimétrique compliquée à corriger. Quant à la restitution des basses lumières, le capteur autorise les valeurs allant jusqu’à -3 IL. Au-delà de ce seuil, les photos sont altérées par un grain très marqué qui est quasiment impossible à rectifier. Une meilleure maitrise des dérives colorimétriques est néanmoins constatée dans ce type de situation 👌.
Qualité Vidéo
Quand bien même le mode vidéo du Canon EOS M50 II autorise l’enregistrement en 4K UHD à une vitesse de 24 i/s, vous vous retrouvez avec un recadrage de 1,5x. Ce dernier est plus élevé que lorsque vous optez pour un enregistrement en Full HD sur ce Canon EOS M50 II.
Le fait est que ce crop assez conséquent n’apporte pas de réelle flexibilité à l’usager même si le M50 II est présenté par la marque comme un modèle adapté au vlogging 😕. À ce moment, il est conseillé d’utiliser des objectifs à courte focale sur le Canon EOS M50 II, sans oublier le fait que l’appareil est dépourvu d’un stabilisateur de capteur.
Pour ce qui est de la qualité des images 4K du Canon M50 II, force est de constater que les lissages sont trop marqués. Le rendu perd de son piqué et la différence de qualité est d’autant plus flagrante lorsque vous comparez les résultats obtenus avec ceux offerts par le Fujifilm X-T30.
Si le M50 II est présenté comme un appareil grand public, son mode vidéo n’offre aucun outil spécifique pour aider les débutants dans leur pratique 🙄. Enregistrer à 60 i/s reste évidemment possible, mais cela dégrade grandement la qualité du rendu. D’autre part, le Canon EOS M50 II propose des prises de séquences au ralenti avec une cadence de 120 i/s, mais à ce moment, vous devrez passer en 720p.
Pour ce qui est du rolling shutter, le M50 II a du mal à le contenir. En 4K UHD, il est très prononcé tandis qu’en FHD, avec une cadence de 30 i/s, il est toujours présent, mais moins important. Et enfin, l’autofocus du Canon EOS M50 II offre une bonne précision en mode vidéo, sans pour autant être rapide et cela vaut également pour le suivi des yeux qui réclame à l’appareil un certain temps pour réussir à faire le point.
Conclusion
Le Canon EOS M50 II ne propose qu’une infime évolution comparé au premier modèle, EOS M50. Dans tous les cas, l’appareil offre une bonne compacité et prise en mains agréable. La réactivité du Canon EOS M50 II reste également appréciable. Dans l’ensemble, c’est un modèle qui peut convenir aux néophytes désireux de s’essayer à la photographie sans prise de tête 😉.