Étant le successeur de l’EOS 7D, le Canon EOS 7D Mark II partage quelques points communs avec ce dernier au niveau du design. Mais quelques ajouts provenant de modèles plus puissants tels que le Canon 5D Mark III et le modèle de la même marque EOS 1 D X sont également retrouvés sur ce boitier.
Comparé à son prédécesseur, il est un peu plus grand. Étant fait en matériaux résistants, il est également plus lourd. Il est parfois comparé à un EOS 1 D X pour sa solidité de construction. Pour autant, le boitier n’est pas réellement tropicalisé. Il vaut mieux éviter de l’exposer trop longtemps sous la pluie dans ce cas, il est pas dans la catégorie des meilleurs appareils photo étanches.
Son ergonomie est très inspirée de celle du Canon 5D Mark III. Il présente un barillet sur son épaule gauche permettant d’accéder au mode PASM. Un flash pop-up est présent au-dessus de la visée. Il peut servir pour piloter des flashes sans fils, ce qui permet par exemple, d’utiliser un flash cobra pour mieux maitriser les expositions.
Sur son épaule droite est placé un écran LCD. Il permet la visualisation de certains paramètres lors d’une prise de vue sans avoir à regarder l’écran. Quant à ce dernier, il est malheureusement presque identique à celui de son ainé. Il n’est ni orientable ni tactile. Il est malgré tout confortable avec sa définition à 1 040 000 points.
Un joystick est présent sur le boitier afin de permettre la navigation dans les menus. La touche Q se trouve en dessous de ce dernier et permet d’accéder à un menu graphique. La roue codeuse du Canon EOS 7D Mark II est également présente et dispose d’un pavé tactile permettant d’effectuer des réglages d’une manière silencieuse. De nombreuses touches, dont la roue codeuse et le joystick, peuvent aussi être programmées.
La visée optique couvre 100 % du champ visualisé et offre un grossissement de 1x. De nombreuses informations peuvent être affichées en surimpression, ce qui peut parfois gêner la prise de vue. En touchant aux paramètres, il est possible d’enlever ces affichages pour dégager la vue.
Au niveau de la connectique, l’appareil est presque complet. Il dispose d’une prise USB 3, de ports pour casque et micro, une sortie HDMI, un port pour télécommande, de synchro flash et de deux emplacements pour cartes mémoires.
Son seul défaut est que le Wifi a été abandonné au détriment du GPS. Pourtant, au prix auquel était vendu, le Canon 7D Mark II (coûtant plus de 10 00 euros), le Wifi et le GPS auraient dû être tous deux disponibles. Pour contourner cet inconvénient, il est possible d’acheter un module Wifi externe WFT-E7A version 2, ce qui implique logiquement une dépense supplémentaire.
Pour la batterie, vous avez le choix entre une LP-E6 (celle d’un EOS 7D) et une LP-E6N (une nouvelle variante). Cette dernière offre une plus longue durée de vie (environ 670 photos) et peut se charger avec un chargeur de LP-E6. Pour étendre la durée d’utilisation, une poignée est disponible en vente et elle est rétrocompatible avec les LP-E6.
Réactivité
Le module dual Pixel AF utilisé par le Canon EOS 7D Mark II est le même que celui qui accompagne l’EOS-1 D X, mais avec des améliorations. Celui-ci dispose de 65 collimateurs tous croisés et bien répartis sur la zone de visée. Les paramètres disponibles sont dignes des appareils professionnels et il faudra fouiller un peu avant de pouvoir utiliser un module.
Pour la détection de visage et de recherche sur les 65 collimateurs, un seul point suffit pour effectuer la gestion des collimateurs. Le suivi de sujet est efficace sans être le meilleur du marché. Quelques erreurs peuvent subvenir lorsque le sujet suivi se déplace vers le photographe. L’appareil reste néanmoins taillé pour les photographies sportives grâce à son système Canon Servo AF III, le même que sur le Canon EOS 1 D X.
Le processeur qui accompagne l’appareil est le performant DIGIC 6, contre un DIGIC 4 sur son prédécesseur. En ce qui concerne la rafale, le Canon EOS 7D Mark II est capable de prendre jusqu’à 10 images par seconde. Sa mémoire tampon lui permet de prendre jusqu’à 31 RAW ou 1 000 JPEG. Durant les rafales, l’AF reste performante même si d’autres modèles concurrents sont capables de faire mieux. C’est surtout dans les basses lumières que les images offrent des rendus moins satisfaisants.
Qualité photo
Le Canon EOS 7D Mark II est équipé d’un capteur APS-C d’une définition de 20,2 Mpx. Sa sensibilité ISO va de 100 à 16 000 ISO. Elle peut être étendue à 25 600 ou 51 200 ISO, mais ces valeurs sont souvent inexploitables pour un capteur APS-C. Pour garder une bonne qualité, il faut rester en dessous de 3 200 ISO. Les images à 6 400 ISO sont utilisables, mais le lissage y sera très présent.
Avec les JPEG, les divers défauts comme les aberrations chromatiques et autres déformations sont immédiatement corrigés. Deux options sont disponibles, l’une pour obtenir une qualité maximale et l’autre pour un fichier moins défini et plus léger.
Pour les formats RAW, les rendus sont meilleurs, mais passer par un post-traitement pour éliminer les imperfections sont nécessaires. Le système de 252 zones d’expositions permet d’améliorer les résultats, mais la latitude d’exposition qu’il offre est limitée, même avec les RAW. Malgré cela, la qualité des images est satisfaisante dans l’ensemble.
Le flash intégré fonctionne correctement en intérieur sans que l’effet « yeux rouges » ne soit présent. Pour les photographies de nuit, l’appareil s’en sort assez bien et le mode bulb permet de capturer une quantité de lumière suffisante. Il est donc possible d’utiliser cet appareil pour réaliser des photos d’étoiles. Un intervallomètre accompagne l’appareil photo et est utile pour réaliser les timelapses.
Le mode HDR qui consiste à combiner trois images avec un niveau d’exposition différent, permet d’obtenir une image avec un maximum de détails. Ce mode est différent de la multiple exposition qui permet de superposer des images différentes en un seul fichier.
Pour tenter de prendre des images de bonne qualité, vous pouvez utiliser les différentes options de prise de photo disponible sur l’appareil. Il y a par exemple, l’option d’optimisation de lumière automatique. Ce mode peut facilement entrainer l’apparition de grains lorsqu’il est réglé au maximum et utilisé avec une haute ISO. Il y a ensuite les différents styles d’image comme le monochrome, le portrait, le standard, etc.
Qualité vidéo
Étant sorti en 2014, le Canon EOS 7D Mark II était la référence en matière vidéo à l’époque, avec sa HDTV 1080 à 50 p. La 4K n’est malheureusement pas disponible sur l’appareil. Avec la HDTV à 50 p, l’autofocus en continu n’est pas utilisable qu’en descendant à 25 p. Néanmoins, il fonctionne de manière efficace et il est possible de l’utiliser selon différents paramètres.
Il est possible d’enregistrer les vidéos en MOV ou Mp4 avec l’appareil. De nouveaux formats de compression ont également été ajoutés par rapport à l’EOS 7D. Vous pouvez utiliser le ALL-I qui permet de conserver une bonne qualité de vidéo, mais qui crée un fichier vidéo plus lourd. Il y a aussi l’IPB et l’IPB Light servant à compresser au maximum la vidéo. Ce qui implique une perte de qualité, mais une économie de stockage.
Les modes A, S et M sont disponibles en vidéo à travers la roue codeuse. Pour pouvoir régler la sensibilité ISO, il faut passer par le mode M. La limite à respecter sur ce point reste la même que pour la photo, à savoir 3 200 ou 6 400 ISO maximum. Les images obtenues sont assez douces et agréables à regarder. Par ailleurs, de nombreux modes sont disponibles en vidéo. Parmi eux, vous avez le mode silencieux et le mode permettant la correction optique durant les enregistrements.
Les vidéos sont enregistrées en intérieur à 8 bits 4:2 : 0 tout comme pour l’EOS 7D. Pour enregistrer en 8 bits 4:2 : 2, il est possible d’utiliser la sortie HDMI. Il est aussi possible d’afficher les informations sur l’enregistrement par HDMI à travers le viseur. L’appareil permet un enregistrement simultané en interne et par HDMI, mais à ce moment, l’écran arrière sera désactivé. Et enfin, l’enregistrement audio via la HDMI est possible via un enregistreur externe.
Conclusion
Si le Canon EOS 7D a su satisfaire les consommateurs longtemps après sa sortie, il n’en est pas forcément de même pour son successeur, le Canon EOS 7D Mark II. Ce dernier n’est pourtant pas mauvais lorsqu’il s’agit de faire de la photo. La qualité de ses images est excellente et pour les moins exigeants, même les photos prises à 6 400 ISO et plus peuvent satisfaire.
En ce qui concerne la vidéo, il était considéré comme un appareil performant pour son époque. Actuellement, même si la HDTV est une qualité acceptable, les vidéastes se tournent de plus en plus vers la 4K. Pour les moins passionnés, les quelques modes qu’offre l’EOS 7D peuvent être suffisants pour plaire.
Même si le 7D II a une performance revue à la hausse comparée à son prédécesseur, quelques points regrettables sont à signaler. Tout d’abord, l’absence du tactile à l’ère où les Smartphones et leurs écrans tactiles inondent le marché est regrettable. Ensuite, l’écran n’est même pas orientable. Et enfin, il y a la nécessité de passer par un module externe pour avoir accès au Wifi.