De visu, le Sony A6500 hérite du même design qui caractérise les appareils de la gamme Alpha. Ses lignes sont bien dessinées et il présente aussi l’interface déjà retrouvée sur l’Alpha 6000. La face avant du boîtier met en avant un viseur et une poignée destinée à faciliter la prise en main de l’appareil. Les finitions sont de bonnes factures et donnent au boîtier un aspect très professionnel.
D’après la marque, l’A6500 jouit d’une bonne protection contre les poussières et l’humidité. Mais force est de constater que le boîtier ne présente pas de tropicalisation. Aucun joint d’étanchéité n’est visible sur la trappe qui donne accès à la batterie et à la carte 😟. Les connecteurs ne jouissent pas d’une protection. La résistance laisse un peu à désirer pour un appareil de cette trempe.
La marque a choisi de reconduire le même écran LCD déjà utilisé sur les modèles précédents et qui déçoit par sa fragilité et son effet trop brillant. En revanche, ce moniteur se démarque de ceux utilisés sur les aînés de l’A6500 par son côté enfin tactile 🥳. Il devient possible de définir plus rapidement les zones de mise au point directement depuis l’écran. Et si vous employez le viseur intégré, vous pouvez même déplacer facilement le point AF depuis le pavé tactile. En revanche, il est impossible de passer par cet écran pour naviguer dans les menus. Le fait qu’il ne soit pas monté sur rotule limite également ses possibilités d’utilisation. Étant monté sur des rotules dont les angles d’inclinaison vers le haut sont limités à 90 ° contre seulement 45 ° vers le bas, l’écran manque de souplesse.
Quelques changements sont également constatés du côté de l’agencement des touches. Les commandes C1 et C2 passent derrière la poignée et la touche C3 est située dans le dos du boîtier.
Les autres commandes adoptent la même disposition que sur ceux des modèles qui précèdent l’A6500. La plupart de ces boutons offrent l’avantage d’être personnalisables. C’est par exemple le cas du trèfle de navigation, de la touche Fn qui donne accès 10 fonctionnalités ou encore le bouton vidéo. Mais en l’absence d’une seconde molette de réglage pouvant faciliter l’usage de l’appareil en mode M, il faudra s’en remettre à l’unique roue codeuse.
Côté menus, le Sony A6500 s’inspire de l’A99 Mark II et la vidéo jouit d’un onglet spécifique. Dans ce dernier, vous retrouverez les autres options de paramétrage comme le réglage de l’obturateur mécanique, etc. Une meilleure organisation des menus est constatée avec la mise en place d’onglets différents dans lesquels se trouvent des sous-menus.
Réactivité
Même si le Sony A6500 bénéficie d’un nouveau processeur, sa réactivité est encore loin de cadrer avec l’instantanéité que les utilisateurs apprécient chez les hybrides ou les réflexes. Le temps de mise sous tension de l’appareil est un point handicapant sur lequel Sony devra encore travailler. Le boîtier prend 1,6 seconde avant de pouvoir effectuer un déclenchement sans mise au point.
Pour le reste, l’appareil effectue un excellent parcours avec une latence presque inexistante au déclenchement après une mise au point. L’autofocus offre une belle performance que ce soit en pleine lumière ou sous 3 lux. Et même s’il n’est pas bien rapide en basse lumière, cet autofocus reste satisfaisant.
Notez que la célérité de l’A6500 lors des prises de vue dépend en grande partie des optiques utilisées 🤔. Avec un objectif récent ou qui jouit d’une motorisation rapide, l’appareil se montre très performant.
Côté rafale, l’appareil se défend bien. Il propose deux modes, dont le mode H qui offre une belle cadence avec 8 i/s. La visée directe entre les prises de vue est préservée dans ce mode, permettant ainsi un meilleur suivi du sujet en déplacement. L’autre mode disponible est baptisé H+. Il jouit d’une cadence à 11 i/s et profite d’un bon suivi AF. En revanche, avec ce mode, seules les images enregistrées pourront s’afficher. Qui plus est, il ne permet d’accéder à la visée en direct 😔.
Si l’A6500 propose cadence très soutenue en mode rafale, c’est surtout les performances de sa mémoire tampon qui impressionnent. Cette dernière est capable de supporter l’écriture de près de 200 fichiers. Avec une performance de stockage qui monte à 250 vues en JPEG, ce boîtier peut même s’imposer face au Canon 7D Mark II ou au Nikon D500.
Qualité Photo
Le Sony A6500 est capable de délivrer des JPEG de très bonne qualité. Le rendu est satisfaisant, avec une accentuation et des colorimétries bien mesurées. Mais les performances du boîtier dépendent en grande partie de la qualité des objectifs utilisés. Avec le 16-70 mm f/4 de la marque, les images obtenues présentent de bons piqués 😁. Le potentiel des 24,2 Mpx du capteur est exploité à bon escient.
Et si sur l’A6300 la balance des blancs auto présente des approximations, l’A6500 semble corriger ces défauts avec une balance plus juste.
Le boîtier dispose d’une plage de sensibilité qui s’étend de 100 à 51 200 ISO. Entre 100 à 800 ISO, aucun bruit n’est visible sur les images, mais le traitement est tel que quelques lissages se font observer au fur et à mesure de la montée en sensibilité. À 400 ISO, l’estompage est plus visible sur les détails les plus fins. À 800 ISO, ces derniers sont de plus en plus émoussés. Entre 800 et 3 200 ISO, même si les granulations subissent d’importants lissages, cela n’impacte pas la dynamique des photos ni le rendu général. Il vous est même possible de monter jusqu’à 6 400 ISO sans que cela n’altère la qualité globale des images. Ce n’est qu’au-delà de cette valeur que les photos perdent en esthétique.
Qualité Vidéo
Le Sony A6500 jouit d’une excellente performance et permet même d’effectuer des enregistrements en Full HD avec 120 images par seconde 😮. Le bruit est réduit et les images bénéficient d’une netteté et d’une clarté exceptionnelles. Le boîtier est aussi doté du format 4K en mode vidéo. Pour préserver la qualité des vidéos, il utilise système de suréchantillonnage. Ce dernier consiste à capturer les images avec une résolution équivalente à 6K. Pour préserver au maximum les détails, cette dernière est ensuite sous-échantillonnée en résolution 4K.
Avec la stabilisation sur 5 axes et le Touch Focus, il est même possible d’enregistrer avec le mode S-Gamut/S-Log. C’est justement ce dernier qui permet à l’appareil de bénéficier d’une plus large palette de couleurs.
Conclusion
En dépit d’une réactivité plus ou moins lente au démarrage, le Sony A6500 fournit de belles performances dans l’ensemble. C’est un appareil qui peut briller tant en mode photo qu’en mode vidéo. Le système de stabilisation intégré au boîtier lui permet de réaliser de belles prouesses photographiques en condition de faible luminosité ainsi qu’en mode vidéo. Le point qui pourrait s’avérer handicapant sur cet A6500 serait l’absence de joints d’étanchéité, le rendant plus vulnérable aux intempéries. Quoi qu’il en soit, cet appareil se présente comme un appareil haut de gamme intéressant si vous voulez obtenir des photos et vidéos réussies.