Sorti à un prix avoisinant les 899 €, le Nikon D5500 est désormais disponible à environ 500 €. C’est un appareil de milieu de gamme qui peut plaire à toute personne souhaitant se lancer dans la photographie. Il possède de nombreux points communs avec le Nikon D5300, dont le capteur et le processeur.
Son design diffère de celui de son prédécesseur, et il emprunte plus au D750. Le boîtier présente une poignée plus creusée permettant une meilleure préhension. Et grâce à la nouvelle disposition de la carte mère, l’appareil gagne en profondeur, devenant par la même occasion, plus léger. La disposition de certaines touches et de la prise HDMI a légèrement changé. Concernant les petites déceptions, il n’y a toujours pas de prise casque et le GPS a même disparu😕.
L’écran n’est pas tout à fait le même que celui du D5300 même s’ils ont la même taille et la même définition de 1 037 000 de points. Celui de ce D5500 est un peu plus orientable et propose aussi une fonctionnalité tactile😀. Il est d’ailleurs possible de choisir le collimateur depuis cet écran pendant que vous visez avec l’objectif optique.
Tout comme avec le D5300, l’ergonomie du Nikon D5500 n’a pas vraiment été optimisée pour faciliter la navigation. Les réglages vidéo ne disposent par exemple, pas d’un menu dédié. Pour régler les délais du retardateur ou activer/désactiver l’exposition automatique, il faut également fouiller dans les menus.
Réactivité
Le Nikon D5500 conserve le capteur APS-C de 24,2 Mpx et le processeur Expeed 4 du D5300. Ce qui lui permet logiquement de disposer des mêmes performances que son prédécesseur si ce n’est plus. Nikon avait même annoncé que l’appareil disposerait d’un autofocus 20 % plus rapide. Dans les faits, le D5500 semble ne pas vraiment tenir ses promesses. Ses performances en visée optique sont même assez proches de celles du D5300😕.
Le seul point où il surpasse vraiment son aîné, c’est sur le live view. Ce n’est qu’une fois les 2 secondes d’allumage passé que la rapidité de l’appareil se fait ressentir. Mais pour un reflex, avoir un bon mode live view n’est pas un argument de poids. Les meilleurs appareils photo hybrides concurrents sont d’ailleurs capables de surpasser de loin le D5500 dans ce domaine.
Concernant la rafale, le D5500 ne fait pas mieux que son prédécesseur, avec ses 5 ips. Avec le JPEG, il est possible d’enchaîner quelques prises de vue. En revanche, en RAW+JPEG, vous ne pourrez enchaîner que 5 photos☹️. C’est une performance décevante étant donné que des boîtiers concurrents moins chers sont capables d’atteindre les 9 ips. Il est évident que vous ne pourrez pas couvrir un évènement sportif avec cet appareil.
Qualité photo
Même si le Nikon D5500 utilise le même capteur que le D5300, il est capable d’offrir des images d’une qualité légèrement améliorée 😀. Vous pouvez bien sûr utiliser une optique de meilleure qualité que celui en kit afin d’obtenir des photos encore meilleures. Mais même si les détails et les couleurs sont bien retranscrits, le traitement JPEG effectué par l’appareil n’est pas toujours satisfaisant.
À cause de la gestion du contraste, de la saturation ou de la sous-exposition, les images semblent souffrir d’un manque de luminosité. En extérieur, avec suffisamment de lumière, il est possible d’obtenir un rendu agréable. En revanche, en intérieur vous perdrez certains détails. Afin d’obtenir de meilleurs rendus, vous aurez besoin de passer par un post-traitement avec un fichier RAW et sur un logiciel de retouche performant comme Adobe Photoshop. Sinon, il vous est toujours possible d’utiliser certains préréglages.
Concernant la montée en sensibilité, il vous est possible d’aller jusqu’à 1 600 ISO ou 3 200 ISO sans remarquer trop de défauts. Il vous sera alors possible de réaliser des tirages de 20 x 30 cm au maximum. Vers 6 400 et 12 800 ISO, vos photos peuvent rester utilisables, mais cela dépendra surtout de la scène. Pour vous simplifier la tâche lors de vos prises de photo, vous pouvez activer la sensibilité automatique. Celle-ci vous permet de déterminer les seuils à partir desquels il faut passer au niveau supérieur.
Qualité vidéo
Le Nikon D5500 propose peu de changement en vidéo. La Full HD reste la résolution maximale et vous avez le choix entre différentes cadences allant de 24 p à 60 p🙂. L’enregistrement reste limité à 10 minutes pour la Full HD. Si l’AF se comporte assez bien en photo, il est moins satisfaisant lors d’un enregistrement.
Les défauts déjà remarqués avec les photos sont encore visibles avec la vidéo. Mais les images obtenues pendant un enregistrement sont de meilleure qualité. Quelques options de gestion du rendu des vidéos vous permettent d’ailleurs d’effectuer des enregistrements avec de meilleurs résultats. Et même si le menu dédié à la vidéo n’est pas disponible, vous pouvez vous aider de l’écran tactile orientable durant les enregistrements. Celui-ci vous permettra notamment de choisir la zone de mise au point simplement en touchant l’écran😉.
Le micro stéréo interne du Nikon D5500 peut faire du bon travail, mais sur les scènes silencieuses, les bruits de l’AF sont clairement perceptibles. Si vous souhaitez obtenir un son plus propre, vous pouvez utiliser un micro externe. Et comme la prise pour casque est inexistante, il est impossible de surveiller l’audio durant l’enregistrement.
Conclusion
Dans l’ensemble, le Nikon D5500 est un bon appareil. L’ajout de l’écran tactile lui permet d’être plus facile à manipuler même si les menus demeurent trop denses et mal ordonnés. Au niveau de la réactivité, il est certes plus rapide que le D5300, mais il reste à la traine comparé à ses concurrents. Face à un hybride, son live view est par exemple, très médiocre. Mais au moins, un hybride ne pourra pas le concurrencer au niveau de son autonomie qui peut atteindre les 800 clichés. Si vous comptez réaliser des photos sportives, ce ne sera pas l’appareil à privilégier. En revanche, sur des sujets statiques, il peut très bien faire l’affaire d’autant plus qu’il est loin de fournir des images de mauvaise qualité.