L’E-M1 Mark II offre de nombreuses nouveautés dont un stabilisateur à 5 axes. Malgré l’ajout de ce système, l’appareil parvient à rester compact et ne dispose que d’un excès de poids de 90 g comparé au modèle classique. Sa préhension a elle aussi été améliorée à l’aide de sa nouvelle poignée (grip) désormais adaptée aux grandes mains.
Sa conception reste tout aussi solide que celle de l’E-M1 première version. Ce qui rend l’appareil tout à fait résistant à la poussière et aux intempéries. Il conserve également le même viseur électronique de 2,3 Mpx, lui permettant de rivaliser avec les viseurs optiques des réflex. L’écran a, quant à lui, subi une amélioration le rendant plus facile à manipuler. C’est un super LCD avec 1 037 000 points, orientable jusqu’à 180 degrés qui s’offre aux utilisateurs. Ses capacités tactiles sont en revanche toujours limitées. Ce qui fait que vous n’aurez pas la possibilité de naviguer à travers les menus via l’écran. Néanmoins, il est monopoint, vous permettant ainsi de faire une mise au point au toucher.
Côté autonomie, l’appareil est doté d’une batterie Lithium BLH-1. Celle-ci est supposée apporter un gain de 40 % d’autonomie, mais uniquement pour une utilisation classique. En effet, certaines nouvelles fonctionnalités qui accompagnent ce Mark II semblent gourmandes en énergie.
Pour ce qui est du stockage, l’appareil offre deux ports pour carte SD. Il est ainsi possible de paramétrer l’appareil de manière à stocker simultanément un fichier sur les deux cartes. Vous pouvez également choisir un emplacement unique et basculer automatiquement d’un espace de stockage à l’autre. Pour contrôler l’appareil à distance et partager ses photos avec un Smartphone, la connexion wifi est toujours utilisée. Toutefois, le NFC et le GPS sont absents.
Malgré les améliorations notables sur l’E-M1 Mark II, il semblerait que les concepteurs ne se soient pas plus penchés sur la simplification des menus. Il y a toujours autant de menus et de sous-menus qu’il peut parfois s’avérer difficile de mettre en place un réglage qui devrait pourtant être simple. Il faut donc un certain temps d’adaptation avant de pouvoir utiliser l’appareil de manière optimale. Il est cependant possible d’ajouter un raccourci à la touche Fn.
Le prix de cet appareil peut présenter un frein à son acquisition. Il faut actuellement débourser près de 900 euros pour acquérir un E-M1 Mark II, sans compter les accessoires. Son prix peut tout de même continuer à baisser, car à sa sortie, l’appareil coûtait plus de 1 500 euros.
Réactivité
L’E-M1 Mark II utilise un processeur Trupic VIII qui est 3,5 fois plus rapide que le processeur du modèle précédent. L’appareil utilise également un système AF dual Fast qui lui permet de travailler à la fois avec une détection de phase et une détection de contraste. Le tout fonctionne avec une stabilisation à 5 axes rendant plus rapide les captures d’images à la volée.
Grâce aux composants de hautes performances dont il est équipé, l’appareil est capable de fournir un meilleur résultat en rafale comparé à l’E-M1. En effet, il est capable de prendre près de 16 images par seconde en rafale JPG et RAW + JPG. Avec une telle performance, l’E-M1 Mark II est tout à fait taillé pour les photographies sportives.
De plus, l’autofocus fonctionne rapidement et les efforts que devra fournir le photographe s’en retrouvent réduit. Il suffit de déclencher la rafale et de sélectionner ensuite la meilleure image. Pour pouvoir suivre la cadence, il vous faudra une carte mémoire rapide du type UHS-II. Sans cela, vous risquerez de saturer la mémoire tampon. Ce qui vous obligera à attendre un certain temps avant de pouvoir reprendre des photos.
Avec le mode Capture Pro dont jouit l’appareil, il vous est même possible de prendre encore plus d’images. Ce mode permet de capturer jusqu’à 14 photos avant que le déclencheur ne soit entièrement enfoncé. Cette manœuvre a plusieurs utilités dont la décomposition d’un mouvement en plusieurs étapes ou l’extraction d’une image.
À part cela, la vitesse de l’enregistrement peut monter jusqu’à 60 images par seconde en fonction des options choisies. En cherchant bien dans les menus et sous-menus, il sera même possible d’enregistrer jusqu’à 99 images. Il faut noter toutefois que l’utilisation de ce mode rend plus difficile le suivit d’un sujet en mouvement. Il est donc recommandé de ne l’utiliser que lorsque l’appareil est sur un trépied.
Qualité photo
L’E-M1 Mark II présente de grands changements par rapport à l’E-M1. Si ce dernier est équipé d’un capteur de 16 Mpx, le Mark II lui, dispose d’un capteur de 20 Mpx de 4/3 pouces. Il présente par conséquent une meilleure résolution d’image, d’autant plus que son processeur Trupic VIII est très performant. Sa plage d’ISO comprise entre 24 et 25 600 est elle aussi plus étendue.
Grâce à la combinaison que forme son capteur, son processeur et son stabilisateur, l’appareil permet d’obtenir des images de très bonne qualité. Cette qualité peut cependant varier en fonction du type d’objectif utilisé. Parmi les objectifs qui peuvent accompagner l’E-M1 Mark II, il y a le M.Zuiko 12-100 mm f/4. Avec une ouverture fixe à f/4, cet objectif est capable de capter un maximum de luminosité.
Avec un bon objectif et si les conditions sont bonnes, l’E-M1 Mark II peut travailler avec une sensibilité pouvant atteindre 3 600 ISO. Même si le rendu des images est relativement bon, il présente malgré tout plus de grains comparé à d’autres modèles concurrents. À part cela, le lissage devient encore plus présent lorsque la sensibilité avoisine les 6 400 ISO et vers 12 800 ISO, les grains sont plus nombreux. Malgré tout les détails n’en sont pas effacés. En revanche, même si la limite de l’appareil est de 25 600 ISO, travailler avec cette valeur rend l’image inexploitable.
Le manque de qualité en fonction de l’exposition est surtout lié au fait que le capteur est de petite taille. Malgré ses performances, les avis divergent sur le fait que l’E-M1 Mark II puisse convenir ou non à un professionnel. Ce qui est sûr c’est que cet appareil pourra certainement satisfaire les débutants ou les amateurs peu exigeants.
Qualité vidéo
L’E-M1 Mark II répond naturellement aux exigences des fans de vidéos en leur offrant la possibilité de tourner des vidéos en 4 K. La vidéo 4K (4096 x 2190) peut s’enregistrer à une vitesse décente de 24 images par seconde. L’UHD 3840 x 2160 peut, quant à elle, s’enregistrer à 24, 25 ou 30 p. Pour atteindre les 50 ou 60 images par secondes, il faudra toutefois descendre jusqu’à une résolution de 1080 p.
Grâce à la stabilisation à 5 axes, les effets de tremblements sont réduits. Ce qui permet d’obtenir des vidéos nettes lorsqu’il faut suivre le mouvement du sujet. En revanche, l’autofocus, bien que silencieux, semble avoir plus de difficulté que lors des prises de photos. Il sera malgré tout possible d’effectuer une mise au point manuelle afin d’améliorer la qualité des images. Ce gain est surtout visible sur les zones de micro contrastes.
Il est regrettable de ne pas pouvoir paramétrer directement les options de vidéo durant l’enregistrement. Heureusement, les filtres permettant de faire des enregistrements interactifs sont toujours présents.
Pour ce qui est du son, l’appareil dispose d’un micro intégré qui n’est capable que d’une restitution moyenne du son. Pour obtenir un son de meilleure qualité, l’appareil dispose d’une prise qui permettra à l’utilisateur de brancher un appareil d’enregistrement plus perfectionné. Cependant, en branchant un appareil externe, l’écran risque de ne plus pouvoir s’orienter d’une manière optimale.
Dans l’ensemble, la vidéo sur l’E-M1 Mark II est satisfaisante et répond juste à l’attente des utilisateurs envers un appareil de cette trempe. Il n’y a pas de grandes innovations qui la rendent réellement unique. Cet appareil n’est peut-être pas le meilleur en ce qui concerne la vidéo, mais il reste un cran au-dessus de nombreux modèles.
Conclusion
L’E-M1 Mark II marque une vraie évolution par rapport à l’E-M1. Son capteur, sa stabilisation à 5 axes et sa réactivité font de lui un appareil de haute performance. Parmi les points les plus intéressants figure sa capacité à produire une rafale pouvant atteindre 60 images selon la manière dont il est configuré. La rafale de 15 images par seconde en mode classique est toutefois déjà impressionnante.
Son design a été quelque peu amélioré pour faciliter sa prise en main et sa tropicalisation lui permet d’être utilisé dans des cas variés. Du point de vue photo et vidéo, il n’est pas parfait, mais reste un bon choix pour ceux qui recherchent un appareil polyvalent et performant.
Parmi les reproches qui peuvent lui être faits figure la complexité de ses menus. Mais vu le nombre d’options que peut fournir l’appareil, cette complexité est plus ou moins compréhensible. Les utilisateurs espèrent malgré tout une amélioration sur ce point sur les prochains modèles de la marque.
L’autre point regrettable est la taille de son capteur qui limite son utilisation à des cas spécifiques. Et en dernier lieu, il y a le prix qui reste encore assez élevé. En effet, même si l’E-M1 Mark II est doté d’une capacité satisfaisante, il existe des modèles moins chers et qui offrent des résultats similaires aux siens.